La rivière Humqui prend sa source dans le Lac Humqui et se jette dans la rivière Matapédia à la hauteur de la municipalité d’Amqui au Bas-St-Laurent. À partir de l’embouchure du lac Humqui, le cours de la rivière Humqui descend sur 29,5 km, tandis que son bassin versant est de 430 km2. Elle fait également partie du bassin versant de la rivière Matapédia et comble 11,2% de sa superficie. La rivière a un statut de rivière à saumon ; elle est donc visitée par les adeptes de pêche sportive et les résidents locaux, et présente un important secteur agricole longeant la rivière dans la vallée d’Humqui.
L’occupation du sol dans le bassin de la rivière est plutôt diversifiée. La station étudiée par le G3E* est située en milieu urbain, et il y a à proximité un dépôt à neige, un garage municipal, et une zone résidentielle. Pour ce qui est du secteur agricole occupant le territoire, il est à souligner qu’il est dominé par l’activité d’élevage d’animaux avec une proportion de 33%, plus précisément l’élevage de porc. Ces activités concentrées à même le bassin versant de la rivière Humqui, totalise 1,81 % de la production animale totale de la région.
La rivière Humqui en bref
Dans l’ensemble, le suivi de la rivière effectué par l’OBV Matapédia-Restigouche depuis 2008 avec le programme J’adopte un cours d’eau qualifie le cours d’eau de bonne qualité, et ce, d’années en années.
Ainsi, bien que cette station se maintienne dans le seuil de bonne qualité générale, certains évènements pourraient la faire chuter dans la classe de qualité précaire. La pression anthropique du périmètre urbain sur le cours d’eau et les sources potentielles de pollution, tels que le dépôt à neige et la présence d’un garage municipal, pourraient vite détériorer la qualité de l’eau de cette rivière dans le cas où il y aurait des rejets ponctuels. Cela aurait pour conséquence de modifier les paramètres physicochimiques du cours d’eau (advenant le fait qu’il y a un rejet issu du dépôt à neige), d’amoindrir la qualité de l’habitat et de contrevenir aux populations fauniques locales. La concentration des activités d’élevage d’animaux est tout aussi valable quant à la qualité bactériologique de l’eau ; si toute infiltration ou ruissellement des eaux usées agricoles percolent jusqu’à la rivière, il y aurait une augmentation du taux de coliformes fécaux dans l’eau et du même coup, une détérioration de la qualité de l’eau.
La qualité étonnante de la rivière alors qu’elle est étudiée dans une zone résidentielle et commerciale doit donc être conservée, puisque la rivière Humqui offre des atouts et des services écologiques déjà bien connus et valorisés. Pour maintenir la qualité de ce cours d’eau, il est essentiel de continuer à faire le suivi de la rivière. De plus, des solutions pour améliorer et prévenir tout apport en pollution sont possibles, tels que la gestion des eaux de ruissellement agricoles et du dépôt à neige, tout autant que la renaturalisation des berges dans les secteurs agricoles.
* Dans le cadre du projet Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, ce sont les bassins hydrographiques des stations étudiées qui ont été caractérisés, et non les bassins versants des cours d’eau. Les informations entre les bassins hydrographiques et les bassins versants totaux peuvent donc différer (ex. pourcentages d’occupation du sol différents).
Des rivières surveillées : s’adapter pour l’avenir, bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec tirée du programme Action-Climat Québec et rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030.