De l’eau et des macros bien adaptés!

Il y a un peu plus d’un mois, nous étions sur le terrain à Gatineau, les deux pieds dans beaucoup d’eau, à trouver des macros… dans le gazon! Comme cette destination est un peu loin de Québec, nous avons décidé d’y passer deux jours de terrain, pour participer au maximum de sorties possibles! Ça nous a donné l’occasion d’avoir au moins une journée de soleil d’ailleurs, tant mieux!

Le 27 mai donc, nous nous sommes rendus au bord de la rivière des Outaouais, sous la pluie. Les inondations du printemps étaient encore bien présentes : le terrain qui aurait normalement dû être échantillonné était bien trop loin (et creux) sous l’eau. Les élèves ont donc enfilé leurs bottes et donné des coups de filets… dans le gazon! Étonnamment, de nombreux macroinvertébrés ont été trouvés. En effet, l’eau, à cet endroit, avait été assez haute depuis assez longtemps pour donner la chance aux organismes de coloniser ce nouvel environnement! Parlant d’eau, il en tombait tellement du ciel que nous avons dû faire les entrevues… dans la voiture. La caméra n’aurait pas survécu!

« Ce que j’ai aimé de l’activité, ce sont les méthodes scientifiques que l’on a utilisées : le ramassage des macroinvertébrés et les tests qu’on a fait sur l’eau pour savoir dans quel milieu ces petites bestioles-là peuvent vivre. »

« Ce que j’aime du programme, c’est que ça nous permet de sortir sur le terrain et que ça sensibilise les élèves. Ils se baignent pas très loin d’ici, alors ils sont plus sensibilisés à s’il y a eu des problèmes et quels sont les effets sur leur rivière. »

Le 28 mai, la météo s’est montrée nettement plus clémente. Deux stations ont été échantillonnées : l’une en amont du marais, l’autre en aval. Les niveaux d’eau, ici, étaient plus bas et ont permis d’entrer directement dans le cours d’eau. Au beau milieu des carouges et des mouches, nous avons donc demandé aux jeunes ce qu’ils avaient préféré de l’activité :

« J’ai beaucoup apprécié, car avant, je ne savais même pas ce qu’était un invertébré. Maintenant, je sais qu’une crevette est un invertébré et j’ai même pu en observer au microscope! »

« Notre activité préférée, ça a été de frotter le fond de l’eau. C’était bizarre avec les gants, parce que c’était vraiment gluant et que ça glisse bien plus! »

Quand au prof, c’est plus la science de terrain qui a retenu son attention :

 

« Ce que j’aime du programme, c’est de pouvoir vivre une expérience scientifique sur le terrain avec les élèves. C’est de leur montrer que la science, ça ne se fait pas seulement dans un laboratoire, que ça se fait à l’extérieur, partout dans le monde et que ça peut avoir un impact sur leur environnement. »

Finalement, on se demande souvent comment faire rimer cours d’eau et changements climatiques. Diane (d’ÉcoloNature, à gauche sur la photo ci-dessous), la coordonnatrice du projet pour l’Outaouais, avait la réponse pour nous :

« La région de l’Outaouais est très, très éprouvée par les inondations. Ça fait réaliser aux jeunes qu’on a besoin de s’impliquer pour les cours d’eau. Il y a beaucoup de jeunes qui participent au projet, qui ont eux-mêmes été durement touché par ces inondations, en 2017 ou cette année. Ça leur permet de mieux comprendre l’impact des changements climatiques sur leur environnement immédiat. »

 *Le projet « Des rivières surveillées : s’adapter pour l’avenir! » est rendu possible grâce au soutien du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les…, via le programme Action-Climat Québec, financé par le #Fondsvert.

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